Quand l’énergie prend de la place

La question des énergies renouvelables et des bâtiments qui tendent vers l’autonomie énergétique se pose désormais comme une évidence, que l’on soit professionnel ou particulier. Pour autant, les solutions à retenir sont loin d’être évidentes, et sont souvent contraintes par la place disponible…

Lorsque nous avons évalué notre besoin en électricité, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait deux fois plus de panneaux solaires que la place disponible sur notre toit pour fournir le nécessaire à notre autonomie…

  • Pensez qu’il faudra non seulement prévoir de la place pour installer les éléments destinés à capter les ressources (panneaux solaires, géothermie…), mais également pour stocker et retransmettre l’énergie collectée, si vous souhaitez la répartir sur différents flux (réseau électrique, chauffage, eau chaude…) et selon les pics de consommation.
  • A la construction, le plus dur est d’imaginer votre consommation, dans un bâtiment qui sera de base très performant s’il suit les normes actuelles. 
  • En cas de rénovation, l’ajout d’un mode de captation/production d’énergie verte ne se fait pas sans une étude complète pour atténuer les déperditions d’énergie. C’est le préalable indispensable.

VMC : simple ou double flux ?

Aujourd’hui, la réglementation thermique exige un système de traitement de l’air dans toute construction de maison individuelle. Mais entre simple et double flux, comment choisir ? 

Une VMC (ventilation mécanique contrôlée) simple flux, a pour but de renouveler l’air vicié de la maison (humidité, bactéries…) grâce à un ventilateur qui extrait l’air intérieur et le rejette à l’extérieur. L’inconvénient, c’est qu’au passage, elle rejette la chaleur intérieure, notamment en période de chauffage. Pour corriger en partie ce problème, certaines VMC simple flux sont équipées de systèmes de détection d’humidité, permettant d’ajuster le débit d’air et limiter les déperditions inutiles.

La VMC double flux a quant à elle une mission supplémentaire : récupérer de la chaleur. Pour cela, elle est équipée d’un échangeur, qui croise les flux d’air entrant et sortant, sans les mélanger. L’air chaud qui sort, diffuse ses calories à proximité du flux entrant venant de l’extérieur, et peut ainsi le réchauffer avant qu’il ne pénètre dans la maison.

Nous hésitions à la construction de notre maison entre les deux systèmes. C’est finalement le confort qui l’a emporté ! 

  • Une simple flux nécessite des entrées d’air au niveau des fenêtres et/ou des portes. Ne l’oubliez pas dans le choix de vos huisseries ! C’est parfois un petit « plus » au niveau design lorsqu’on peut s’en passer grâce à une VMC double flux.
  • Anticipez votre choix : les réserves à prévoir, le plan d’installation de la VMC, n’est pas du tout le même selon votre choix. Prévoyez-le dès l’étape des plans détaillés.
  • Bien sûr l’impact financier à l’installation n’est pas le même. Mais n’oubliez pas dans vos calculs l’économie énergétique réalisée !